Présentation du Congo
D’une superficie de 342 000 km², la République du Congo a pour pays limitrophes le Gabon à l’ouest, le Cameroun au nord-ouest, l’Angola au sud, la République centrafricaine au nord et la République démocratique du Congo (RDC) à l’est.
Deuxième fleuve du monde par son débit moyen (derrière l’Amazone), le fleuve Congo forme une partie de la frontière entre la République du Congo et la RDC. Une forêt tropicale humide couvre près des deux-tiers du territoire congolais.
La découverte du Congo est attribuée au navigateur Diego Cao qui aborde l’embouchure du fleuve en 1482. Les Portugais entrent progressivement en contact avec les chefferies et le royaume Kongo, dont la fondation remonterait au XIIIe siècle et dont la capitale se situait dans le nord de l’actuel Angola. Le royaume de Loango (à 20 km de Pointe-Noire) devient, au XVIIIe siècle, un centre important de la traite des Noirs, commencée dès le XVIe siècle.
Le 26 février 1885, la conférence de Berlin consacre l’influence française sur la rive droite du fleuve et Savorgnan de Brazza reçoit la direction du Congo français en qualité de commissaire général, poste qu’il occupe jusqu’en 1898. Il meurt à Dakar en 1905, au retour d’une mission au Congo, où il avait pu constater les abus des compagnies concessionnaires.
L’Afrique équatoriale française, fondée en 1910, regroupe les territoires du Moyen-Congo, du Gabon, de l’Oubangui-Chari et du Tchad, avec Brazzaville pour chef-lieu. La seconde guerre mondiale confère aux liens franco-congolais une dimension particulière : tour à tour, les territoires du Tchad (sous l’impulsion de son gouverneur Félix Eboué), du Moyen-Congo et de l’Oubangui se rallient à la France libre, dont Brazzaville devient la capitale. En octobre 1940, le général de Gaulle effectue son premier voyage à Brazzaville où, à partir d’une station privée, Radio-Club, il réalise une première émission radiophonique.
Le 12 novembre 1940, il nomme Félix Eboué gouverneur général de l’AEF. Commence une succession de voyages et d’allocutions du Général que ponctue avec éclat la conférence de Brazzaville, officiellement ouverte le 30 janvier 1944 par le Discours de Brazzaville, hommage à l’œuvre de progrès accomplie en « Afrique française » et annonciateur de réformes qui permettraient, le moment venu, aux « hommes vivant sous notre drapeau de participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires ». Quatorze ans plus tard, le 4 août 1958, par une nouvelle allocution prononcée à Brazzaville, le Général de Gaulle invite les territoires africains à former une « Communauté franco-africaine », à laquelle le Congo adhère le 28 novembre 1958.
L’Assemblée législative, nouvellement élue, se prononce en faveur du choix de Brazzaville pour capitale. L’indépendance du Congo est proclamée le 15 août 1960. A cette date, le Haut-commissaire Guy Georgy, qui gouverne la colonie, devient Haut représentant de la France au Congo.
Elu premier président du Congo le 11 janvier 1961, Fulbert Youlou est renversé en 1963 par le mouvement syndical dit des « Trois glorieuses » (13, 14, 15 août). Alphonse Massamba-Debat puis Marien Ngouabi se succèdent à la présidence de la République du Congo. Le Congo devient « République populaire » en 1969, adopte le drapeau rouge et le Parti congolais du Travail (PCT) est créé. Après neuf années de relative stabilité, Marien Ngouabi est assassiné le 18 mars 1977, et le colonel Joachim Yhombi-Opango devient chef de l’Etat. Les questions de défense et de sécurité sont confiées au commandant Denis Sassou-Nguesso, lequel destitue en février 1979 Yhombi-Opango.
En 1990, à la suite des conclusions du sommet France-Afrique de La Baule, le Congo ouvre la voie au multipartisme. Le 23 février 1991, débute la Conférence nationale souveraine, qui décide d’une période de transition de 12 mois. L’Assemblée nationale populaire est remplacée par un Conseil supérieur de la République composé de 153 personnes élues par la Conférence. Le 8 juin 1991, André Milongo, soutenu par le MCDDI (Mouvement congolais pour la Démocratie et le Développement intégral) de Bernard Kolelas, est élu premier ministre par la Conférence nationale. Il exerce le pouvoir exécutif, le président Sassou-Nguesso conservant des fonctions symboliques.
Une nouvelle constitution est approuvée le 15 mars 1992 par référendum. Une élection présidentielle a lieu en août 1992, que remporte au second tour Pascal Lissouba, de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, avec 61,3 % des voix contre 38,7% pour Kolélas. Le PCT, s’estimant mal représenté au gouvernement, opère un revirement d’alliance et vote une motion de censure contre le gouvernement. Mis en porte-à-faux, le président Lissouba prononce la dissolution de l’Assemblée.
Une longue période de troubles débute alors qui culminera avec la guerre civile de 1997 à 1999 et les importantes pertes humaines et matérielles qui en ont résulté. En 1997, Denis Sassou-Nguesso parvient à revenir au pouvoir et annonce le début d’une nouvelle période de transition. Celle-ci ne se terminera qu’en 2002 avec l’adoption d’une nouvelle constitution puis la victoire de Denis Sassou Nguesso à l’élection présidentielle, le 10 mars.
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